Q : Quels sont
vos premiers contacts avec la moto ?
R : Je suis
allé voir une course de grass track avec un ami et ça m’a plu ! J’ai donc commencé
à rouler en 1947. Quelques mois après, j‘ai eu une Triumph 350 monocylindre.
J’avais seulement 17 ans ! Je n’ai commencé en motocross qu’en 1949. Puis
j’ai roulé en trial, en courses de sable et même en courses de côte sur
route ! Toutes ces disciplines en même temps !
Q : Quel est
votre palmarès ?
R : Je n’ai
pas eu de titre en motocross car je ne participais pas aux championnats
d’Angleterre. Par contre j’ai été champion régional et national de grass track
en 250.
Q : Avez-vous
roulé en Grand Prix ?
R : Non, cela
ne m’intéressait pas. Je préférais les cross inters en Europe et surtout ceux
organisés en France.
Q : Avez-vous
été professionnel ?
R : Non
j’étais pilote privé, mais je me battais avec les meilleurs pilotes officiels
britanniques. C’est comme cela que j’ai obtenu ma licence de pilote Inter.
Q : Quel
métier exerciez-vous ?
R : Je
travaillais dans une usine qui fabriquait des pompes et compresseurs pour cargo
et bateaux de croisière. J’étais ingénieur en mécanique. J’y allais en semaine
avec ma moto et le week-end je m’en servais pour participer aux courses. J’ai
toujours adoré la mécanique.
Q : Quel fut
votre plus lointain déplacement ?
R : En
Nouvelle-Zélande ! J’ai été invité par Tim Gibbes pour une tournée
hivernale. J’y suis allé avec Hauger un Allemand et Norf un Suisse. Ce fut un
fabuleux voyage.
Q : Avez-vous
été en Europe de l’Est ?
R : Oui en
1962. En fait avec Michael Curtis, nous avions une course en Autriche, mais
aussi un trou dans notre calendrier. Nous n’avons pas hésité une seconde à nous
décider, et nous sommes allés en Hongrie ! Nous avons roulé à Szeged et
j’ai gagné devant Curtis et Courajod. Du coup les organisateurs nous ont
proposé de rouler à Budapest. Bonheur pour moi, car ce furent les mêmes
résultats !
Surtout j’y ai
rencontré ma future femme !!
Q : Quels
étaient vos circuits favoris ?
R : J’aimais
les pistes rapides et surtout pas les circuits sablonneux ! Je me sentais
à l’aise à Jonzac, Laguépie, Moissac.
Q : Aviez-vous
des amis ?
R : Oui
beaucoup et surtout des Français : G.Bertrand, J.Cros, G.Delpeyrat,
J.Hazianis, M.Beaumard, R.Julienne
Q : Comment
avez-vous été amené à effectuer des cascades dans des films ?
R : Je
fréquentais Rémy Julienne, donc ce fut
tout naturel ! J’ai tourné dans « la Grande Vadrouille »
et « Fantomas ».
Q : Etait-ce
une bonne époque ?
R : Oui très
bonne époque ! Et j’ai eu la chance
de la vivre. C’était la bonne époque du sport motocycliste. Les courses étaient
dures, mais la camaraderie était présente. On se disait à la semaine prochaine,
on se prêtait des pièces. Ce ne sont que de bons souvenirs.
Photos :
Archives A.Harris avec son aimable
autorisation