Tandis que nous bavardons avec nos confrères britanniques, nous apprenons qu’il n’y aura pas d’équipe italienne, ni allemande. Les journalistes d’outre Manche comptent sur Curtis pour assurer la victoire de la Grande-Bretagne, laquelle a réussi à reprendre aux Suédois le fameux Trophée dans la terrible boue de Cassel. L’équipe anglaise est « classique » avec Smith, Archer, Curtis, les deux autres capés sont Arthur Lampkin et John Burton, remplaçant Don Rickman blessé.
Dans deux heures l’entraînement va commencer.
Pour du sable, c’est du sable, marron foncé, sans grand relief. Nos gars s’y mettent, consciencieusement, sans toutefois prendre de risques inutiles et ils sont bien raison. Ils chutent, tout le monde chute d’ailleurs, y compris Clynk qui ramasse deux belles « gamelles » consécutives sans se faire aucun mal.
Les émotions ne nous manqueront pas, dès le samedi après-midi car Gérard Ledormeur s’aperçoit qu’un roulement côté distribution de sa BSA est mort ! Le mécanicien de Piet Van den Oever s’empresse d’aller en chercher un à Eindhoven tandis que toute notre équipe et papa Bertrand s’affaire à tout démonter. A l’hôtel, l’on trouve un garage éclairé, et quand arriva le roulement, tous se remettent à l’ouvrage, de telle sorte qu’à 23 heures, Gérard dispose à nouveau d’un engin capable de lui donner le premier rôle parmi les Français (c’est là du moins le pronostic que nous lui indiquons et dont il accepte l’augure avant d’aller se coucher).
Arrive enfin le dimanche et, avec lui 35 000 spectateurs qui garantissent très largement la rentabilité de l’épreuve. L’entraînement officiel se passe bien pour nous et Guy Bertrand, dont le réservoir d’essence s’est dessoudé, trouve à réparer cet accessoire indispensable.
La présentation des équipes se fait de bonne heure tandis que les drapeaux s’élèvent dans le ciel bleu. Ensuite la piste des ouverte aux concurrents de l’épreuve préliminaire (que gagnera l’excellent Piet Van den Oever, avant que ne débute la première série de 14 tours soit 30 km comme la seconde naturellement, la finale devant compter 23 tours (50 km). Pour ceux qui y parviendront, cela signifie 80 km se sable à avaler dans l’après-midi, ce qui est terrible à la fois pour les machines et pour les hommes, d’autant qu’il fait chaud !
Voilà tout de même le grand moment arrivé : Hazianis et Klym gagnent la ligne de départ….
Source et photo : Moto Revue 1556