Grand Prix France 1965 250cc (2/3)

    Grand Prix France 29/06/2014

    Joël Robert et Victor Arbekov séparés de 5 dixièmes en première manche !

    Rédacteur : L'archiviste



    Apparemment,
    Hallman était le mieux placé mais dans la première grande courbe à gauche,
    Robert se dégageait et prenait immédiatement la tête des 36 engagés. Dans le
    peloton des premiers, Bickers, Arbekov, Hallman, Clough, Valek. Un peu plus
    loin, mais encore très près Blomqvist, Dezhinov, Pedro Pi, Griffiths, Jonsson,
    Juha, Dobry, De Coster, Draugs. De dernier est bien mal parti, tournant peu en
    avant de Gilles Portal, Otto Walz est au vingtième rang, devant Pilar, Cervone,
    Denis Portal, Sanchez, Pilati, alors en vingt-sixième position, Clérici passe
    trente-deuxième, Yakovlev trente-cinquième et JC.Sauton ferme la marche.





    La
    première action, dans le groupe de tête qui lâche progressivement le gros de la
    troupe , c’est Alan Clough, le co-équipier de Bickers, qui la conduit. Il
    passe Hallman que Valek dans le sillage du Britannique, passe à son tour. De
    son côté, l’espoir suédois Ake Jonsson refait quatre places en un éclair, au
    détriment de Griffiths qui progresse néanmoins devant Pedro Pi. La plus
    formidable remontée est pourtant signée Draugs : sept places en un
    tour !





    Au
    cinquième passage, soit au quart de la course, Valke s’arrête, piston
    fondu ! Le Finlandais Juha, le suisse Hubler s’arrêtent également. En
    tête, Robert tourne très vite, sans pouvoir vraiment décramponner Arbekov, qui,
    dès le deuxième tour, a pris la place de Bickers, derrière le Champion du
    Monde. Le petit Anglais demeure troisième, bien soutenu par son équipier
    Clough, qui a maintenant la quatrième place devant Jonsson encore rapproché,
    Hallman qui s’est laissé passer par son jeune co-équipier, Draugs, Griffiths,
    Dezhinov un peu reculé. Pi qui s’accroche vaillamment en si belle compagnie,
    Blomqvist, Dobry moins en évidence qu’à l’entraînement, Storm, Pilar remonté de
    six places, Otto Walz, etc. Le premier Français est maintenant Pilati, qui a
    passé six adversaires en cinq tours et se retrouve pour le moment, vingtième.





    Le
    duel est engagé pour la première place. Certes, Joël Robert tourne à l’aise,
    vite et très sûr en tête, mais Arbekov se maintient si près que rien n’est
    joué. L’on devine que l’as russe attend simplement que le temps passe pour
    porter son attaque.





    Un
    qui va bien c’est Alan Clough Le train très rapide ne le gêne pas et, quand
    Bickers s’arrête avec un repose-pied cassé (trop de vibrations, sans doute sur la Greeves), c’est lui qui
    occupe la troisième place avec autant de brio que sont prédécesseur en montrait,
    l’instant d’avant !





    Draugs,
    lui continue à tourner plus vite que tout le monde et, de quinzième au premier
    tour, on le voit occuper…la quatrième place au huitième passage ! Hallman
    a repassé Jonsson, Dobry a refait quatre places, Griffiths et Dezhinov ont
    cassé, Pilar s’est encore rapproché, Storm est à une dixième place
    satisfaisante, devant Blomqvist, Pedro Pi, Walz bien revenu. Enfin, Pilati
    continue à avancer, accomplissant un splendide effort solitaire qui, à la
    mi-course le ramène de vingt-sixième place à la seizième !





    Cervone,
    guidon cassé, continue courageusement, Clérici, pas tellement à l’aise sur la Bultaco usine, a déjà pris
    un tour. Bickers repart, réparation faite, mais trop loin pour être désormais
    bien classé. Otto Walz continue à reprendre du terrain et, au quinzième tour,
    on le pointe dixième, tandis que Pilati a repris encore deux places et se
    trouve quatorzième !




    J.Pilati terminera finalement la première manche 13è




    Depuis
    un moment, plus rien ne change en tête. Le Danois Moeller et le finlandais Juha
    abandonnent et Cervone s’arrête, gêné par son guidon. Il repart néanmoins,
    ayant reçu consigne de terminer coûte que coûte. Mais alors que l’on aborde le
    dernier quart de la course, Arbekov bénéficie d’un des ces coups de chance
    comme il s’en produit quelquefois…et qui comporte naturellement leur poids de
    déveine pour l’autre partie !





    Joël,
    qui n’est qu’à cinquante mètre en avant du Soviétique, fait tout à coup un
    double tête-à-queue dans la grande courbe qui suit la ligne d’arrivée.
    Miraculeusement, il ne tombe pas, ne cale même pas son moteur et repart,
    toujours en tête, avec seulement dix mètres d’avance sur Arbekov !





    Ce
    dernier sent son heure arriver : il met les gaz, saute pratiquement toute
    la grande descente, accepte tous les risques (mais avec quel talent) et, au
    dix-septième tour, le voici qui fait hurler la foule : il est passé
    premier. A ce moment aussi, Pilar passe Dobry, le Norvégien Anderssen se hisse
    à la dixième place à la force du poignet et notre Pilati est arrivé à la
    dix-huitième place !





    Mais
    ce qui compte, maintenant, c’est le combat terrible qui s’est engagé entre Robert et Arbekov. Ce dernier tient bon, se fait reprendre, repasse en tête
    encore en abordant le dernier tour. Les dix mille personnes, vociférant,
    dressées sur la pointe des pieds, tentent d’assurer un regard sur les derniers
    mètres du parcours.





    Et
    voici la remontée côté route d’accès au Mont-de-Ville, voici le saut au grand
    tremplin, avec le Soviétique toujours premier, qui aborde à l’intérieur le
    virage « speedway », située tout juste avant la ligne d’arrivée.





    Quarante
    mètres le séparent de la victoire…quarante de trop, car Joël Robert répétant
    son exercice de l’avant dernier tour et mettant à profit une erreur d’Arbekov,
    déborde celui-ci par l’extérieur , sort plus rapidement du virage à droite
    et coiffe son rival sur le poteau, de…cinq dixième de seconde !!





    Arrivent,
    déjà loin, Alan Cough, Draugs, Hallman, Jonsson, puis à un tour, Pilar, Storm,
    Blomqvist, Walz, Andersen, Pedro Pi, notre très bon Pilati, le co-équipier de
    Robert, Marcel Wiertz,enfin à deux tours, Yakovlev (remonté de vingt places), Bulto,
    De Coster, Denis Portal, Sanchez, Clérici, etc…Cervone en dépit de son guidon
    de travers arrive vingt-quatrième et Sauton vingt-cinquième.







    Source et photos Moto Revue
    n°1738 / RCD

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