Grand Prix Japon 1992 125cc et 250 cc

    Grand Prix Asie 26/04/2014

    Albertyn titré !

    Rédacteur : L'archiviste



    Il
    faut retenir plusieurs choses à leur propos : cette année 92, pas encore
    achevée, ils l’ont traverséetambour
    battant, pavillon haut et étendard fièrement dressé face à l’ennemi. Ces propos
    guerriers ne sont pas le fait du hasard. Une saison de Grand Prix MX, de nos
    jours, n’est pas une sinécure.





    Le
    nouveau système de 3 manches de 25 minutes et deux tours a pas mal modifié les
    données du problème. Greg comme Donny ont été à la fois victimes et
    bénéficiaires du nouveau règlement mais ils ont eu le mérite de ne pas
    s’écrouler dès lors qu’ils encaissaient du retard au classement provisoire (à
    mi-parcours pour Albertyn, en début de saison pour Schmit). Tous deux se sont
    vus relégués à un moment ou à un autre à une cinquantaine de points du leader
    du moment mais jamais ils n’ont abdiqué. C’était la bonne solution, étant donné
    que ce handicap négligeable – vu le nombre de manches courues a fondu comme
    neige au soleil le jour où ils ont enclenché la vitesse supérieure.





    Greg
    Albertyn et Donny Schmit viennent de loin. Le premier d’Afrique du Sud, le
    deuxième du Minnesota, au nord des USA. Débarqués tos les deux en 1990 sur le
    continent européen, leur carrières n’ont pas été vraiment parallèles, mais
    elles pourraient le devenir dès l’an prochain puisque le Honda boy monte en
    250. Leur première saison a été très différente. Schmit l’a vécu au sen du team
    Suzuki, on ne peut mieux, puisqu’à l’issue de cette première saison de GP, il
    enlevait le titre mondial 125 haut la main. Albertyn, qui évoluait au sein
    d’une petite équipe privée, se plaçait, lui à plusieurs reprises dans le top 5.





    En
    1991, ces deux jeunes gens connaissaient des fortunes diverses. Albertyn
    passait chez Honda-Venko et continuait à apprendre son boulot de pilote de GP.
    Schmit était promis à un deuxième titre 125 jusqu’au jour où il partait se
    fracasser dans une vicieuse descente hongroise. Everts prenait la relève et du
    même coup, le titre de Champion du Monde.



    Départ des 125cc, Albertyn aux avants postes




    Cette
    année Albertyn est reparti pour une nouvelle saison en 125, laissant Schmit en
    découdre dans une catégorie 250 en plein renouveau (arrivée d’Everts et de
    Moore également). Greg n’a pas toujours eu la vie facile, il se trouvait même à
    une quarantaine de points du leader Tragter après le premier tiers du
    championnat. C’est à partir de ce moment, à peu de choses près, que la tendance
    s’est inversée en faveur du Sud-Africain.





    De
    plus en plus fort, enchainant les victoires de manches, il s’est retrouvé dans
    la peau du patron de la catégorie, ni plus ni moins. Quasiment couronné dès
    l’avant-dernier GP en Hollande (il ne lui manquait qu’un point pour être
    définitivement tranquille), Greg a empoché le titre dès la première manche d’un
    Grand Prix du Japon où il a voulu encore plus prouver sa valeur face à Mike
    LaRocco, dépêché pour Kawa US.





    Le
    Champion d Monde 125 face au futur probable Champion 125 US, l’affiche avait de
    l’allure. Il n’en s’est fallu de peu que Greg ne prenne le meilleur sur Mike,
    mais l’avantage n’est finalement allé ni à l’un ni à l’autre, LaRocco se
    plantant en troisième manche et laissant la victoire à Tragter.




    Donny Schmit, désormais, double Champion du Monde




    En
    ce qui concerne Schmit, là aussi, la saison n’a pas été de tout repos. Un début
    d’année laborieux au guidon d’une Yamaha encore au stade de la mise au point,
    deux chutes sérieuses (aux USA, où il s’est froissé méchamment les vertèbres
    cervicales et en Finlande où cette fois c’est la hanche qui a pris – il a fallu
    quasiment l’asseoir sur la moto pour qu’il prenne le départ) mais au bout du
    compte, un deuxième titre de Champion du Monde, voilà qui vous classe un pilote…





    L’année
    prochaine, ces deux-là se retrouveront en Grand Prix 250 en compagnie de – en
    autres – Everts, Moore, Puzar et Strijbos qui monte lui aussi. Bref si 1992 a
    été une saison «jeune », 1993 promet beaucoup.





    Revenons
    sur le Grand Prix via quelques informations.



    En
    125



    Greg
    Albertyn n’avait besoin que d’un point pour être champion et il comptait finir
    sur un coup d’éclat. Il a bien failli y parvenir en première manche car il
    était nettement plus rapide que LaRocco et s’apprêtait à le passer lorsqu’il
    est tombé dans les whoops. En deuxième manche, il est mal parti et a chuté dans
    sa remontée, contraint ensuite à l’abandon (plus de frein avant et radiateur
    cassé). En troisième manche, Greg était quatrième au début de la course et il
    pouvait gagner, mais il fallait que Strijbos prenne un maximum de points – il
    était tombé et était derrière – pour avoir une chance de garder sa place
    vice-champion. Alors Albertyn a attendu son coéquipier et a terminé dixième de
    la dernière manche de la saison.





    La
    lutte pour la deuxième place s’annonçait sévère : un point séparait
    Strijbos de Tragter. Les deux hommes se sont retrouvés à égalité à l’issue des
    trois manches nippones. Le deuxième homme du Team JHK termine devant son
    compatriote au nombre de manches (5 contre 4).




    Dave Strijbos a réussi a sauvé sa place de vice-champion




    Décidé
    à remporter l’épreuve et surtout à prendre la quatrième place à Joakim
    Karlsson, Yves Demaria n’est parvenu qu’à moitié à ses fins. Après une première
    ratée (13è), le Marseillais a du mettre le turbo en seconde manche (vainqueur)
    avant d’assurer sa place dans le top 4 final lors de la dernière manche (8è).



    Yves Demaria sur la plus haute marche du podium en 2è manche




    Arrivé
    au Japon avec un sac de vêtements, Fred Vialle a découvert sa Kawa sur place,
    un modèle 1933 entièrement stock. Juste le temps de changer le guidon et de
    régler l’outil, et l’Avignonnais s’est élancé pour réaliser sa meilleure
    performance de la saison (3.10.11). Comme quoi…




    Frédéric Vialle sur la 3è marche du podium en 1ère manche




    Quant
    à Fred Bolley, la fin de saison en mondial est dure. Fred n’a pas scoré en
    Hollande et au Guatemala et s’est tordu le genou dès les essais. Résultat, il a
    abandonné en première manche, n’a pas pris le départ de la deuxième et a
    décroché trois petits points dans la troisième.





    LaRocco
    a gagné la première manche, termina cinq dans la deuxième, menait la troisième,
    mais chut et abandonna, câble de gaz sorti du boisseau, perdant ainsi la
    victoire au général.




    Mike LaRocco seulement 5è du Grand Prix




    En
    250



    Déjà
    couronné avant le Japon, Donny Schmit était venu pour prouver quelque
    chose.Encore handicapé par sa chute
    finlandaise, Il voulait gagner et montrer sa valeur face à Stanton et
    Kiedrowski. Il n’a pas été bien loin : pris dans un accrochage au départ
    de la première manche, il a ensuite bouclé trois tours avant de s’arrêter et le
    lendemain, il est à nouveau tombé au départ de la deuxième manche, se faisant
    une belle frayeur «je pensais que j’avais le bras cassé ». Il n’est
    pas reparti en troisième manche





    Stanton
    était ultra favori. Il a raté son départ en première manche mais est remonté à
    la sixième place lorsqu’il chuta, passa par dessus le guidon et abandonna. Dans
    les deux autres manches il termina respectivement quatrième et troisième après
    des départs moyens.





    Podium de la dernière manche de la saison




    C’est
    Mike Kiedrowski qui sauvera l’honneur des pilotes US. Il remporte ainsi son
    deuxième Grand Prix du Japon consécutif (en 125 l’an dernier) devant Evertsen
    et Puzar.




    Mike Kiedrowski, l'Américain de service, vainqueur.




    C’est
    en réalisant une fin de saison canon (trois manches lors des trois derniers
    Grands Prix et trois fois sur la deuxième marche du podium), qu’Edwin Evertsen
    a décroché la troisième place finale aux dépends de Puzar.




    Edwin Evertsen, beau podium final




    Voici
    les classements
    :



    Catégorie
    125














    Catégorie
    250















    Source
    et photos : Moto Journal n°1051 et Moto Revue n° 3052 / C.Batteux et N.Sonina





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