En
première manche, Eric Geboers dicta sa loi jusqu’à la mi-course. Peu à peu,
cependant le «kid» céda du terrain, Leisk en profitant pour le
relayer jusqu’au moment où l’Australien glissa dans un virage rendant la
première place et la victoire au Belge. Derrière les deux leaders, Jobé se
faisait surprendre par Jacky Martens, dans le même temps où Strijbos
abandonnait, victime d’un bris de guide-chaîne. Un absent de marque dans le
top-ten : Van den Berk, mal parti, et qui éprouvait les pires difficultés à trouver le bon rythme.
Mais
ce rythme, le Hollandais le découvrit en deuxième manche, étant toutefois
victime d’une chute à deux tours de la fin alors qu’il se trouvait en tête. Ce
dont profita Jobé qui gagnait d’ailleurs cette manche, prenant ainsi une option
sur la victoire finale. Option d’autant plus sérieuse que Geboers avait du se
retirer (problème de té de fourche) et que Leisk entraîné dans une chute dès le
départ, avait désespérément tenté de remonter le courant.
La
victoire finale allait donc se jouer entre Jacky Martens et Georges Jobé :
celui qui précéderait l’autre au terme de la troisième manche l’emporterait.
Mais ce fut Strijbos qui domina ce débat en surclassant Geboers, alors que Jobé
brisait son frein avant dès le troisième tour et que Jacky Martens était
handicapé par une crevaison. Ce qui n’empêchait pas le Flamand de gagner le
classement général.
Départ de la première manche et saut d'enfer pour un bon paquet de furieux : Smets (41), Geboers (1) devant Jobé, Liles (14) et Leisk (6)
Quelques
informations sur le week-end :
Excellent
cinquième des essais chronos (à 2 secondes de Strijbos), Broc Glovern’a pourtant participé à aucune des trois manches, ne disposant pas pour l’occasion d’un cadre de rechange. Au guidon de son proto 250 d’usine, l’Américain (qui habite maintenant à dix kilomètres de
Genk) avait fait forte impression jusqu’à cette fameuse casse mécanique. Philosophe :
« il faut bien la mettre au point cette moto… », Broc est cependant
resté jusqu’au dernier tour de la finale : «comme nous allons avoir
trois GP dans le sable, c’est toujours très instructif d’étudier le
comportement de tes futurs adversaires (Vehkonen, Van den Berk, Smith). Ils
vont vite, c’est sûr, mais ils restent prenables…» Et le Golden Boy de
monter dans sa Mercedes (le standing quand même !) pour reprendre la
direction de l’Autriche. Glover n’a pas fini de se rendre à Mattighofen tant
que sa KTM ne fonctionne pas comme il l’entend !
Rodney
Smith n’a guère été impressionnant. Vingt-troisième temps chrono à quatre
secondes du premier (Strijbos) et dixième de la première manche, ila quand même résisté jusqu’au bout à Vehkonen
(l’officiel Suzuki a vite abandonné dans la deuxième course – problème
mécanique), ne participant pas à la finale, faute de pièces de rechange. Dixit
l’intéressé : « je ne suis pas mécontent de l’annulation du GP de
Yougoslavie. Une semaine de plus de préparation, c’est bon à prendre».
Déjà à Castiglione Del Lago la semaine dernière, Ismo Vehkonen avait violemment
chuté. Le finlandais a malheureusement recommencé à Genk, se fracturant cette
fois le poignet droit. Exit les premiers GP 250. Egalement sur la touche,
l’Allemand Roland Diepold qui se serait fracturé un pied, ce qui ampute le
mondial 250 d’un autre pilote de pointe, du moins pou l’instant. Encore qui
n’est pas fâché de l’annulation du GP de Yougoslavie.
A
Genk, tout comme aux internationaux d’Italie, les deux officiels Yamaha 250
(Van den Berk et Vehkonen) ont obtenu des résultats en dents de scie, selon que
leur YZ fonctionnent correctement ou pas. Contrairement à 1988 (séries
améliorées), Yamaha est revenu à de véritables modèles d’usine dont les moteurs
éprouvent certaines difficultés fonctionner de manière régulière. Commentaire
de Gary Benn, le team-manager : « c’est à cela que servent les
courses du mois de mars…». Bien sûr, bien sûr, mais les pilotes – eux –
commencent à s’impatienter !
Voici
les résultats :
Source et photo : Moto
Revue n° 2886