Le président André et son conseiller technique, Roger
Vanderbecken, ont vu juste en décidant de donner au motocross international de
Berchères – les – Pierres la plus grande dimension : un public sans doute
supérieur à 15 000 spectateurs les a récompensés des risques, qu’ils ont
pris comme du gros travail que le motocross dans son ensemble a fourni pour
élever la manifestation et la classer parmi les plus importantes que nous
comptions actuellement en France.
Le spectaculaire circuit est désormais très bien aménagé,
la sonorisation mérite tous les éloges, la mise en place des courses ne soulève
pas de critique. Vraiment une réussite sans faille et, par un beau temps inattendu,
des courses de tout premier ordre. Il est vrai que de ce côté la non plus, on
n’avait pas lésiné sur les moyens. Faire venir le quintuple champion du monde,
Joël Robert est en soi une performance, car en dehors du Grand Prix de France
en 250, les apparitions de Monsieur Motocross sont rarissimes dans notre
pays !
Mais faire figurer au plateau l’une des plus grand
vedettes du championnat du monde en 500, Adolf Weil, y ajouter une sélection de
vedettes internationales confirmées et, de plus, présenter un side-car-cross
inter de tout première valeur et une course nationale également bien fournie,
c’est vraiment soigner le public de bout en bout.
A mon sens, le MC Berchères est maintenant mûr pour
organiser une épreuve du championnat de France Inter, prélude à l’organisation
d’un Grand Prix de France.
Berchères, une organisation parfaite
On s’attendait naturellement à une victoire de Joël
Robert qui, malgré la très brillante démonstration fournie par Maisch, Weil et
Eastwood, a enlevé avec autorité 2 des 3 manches et aurait sans nul doute gagné
également la 3ème, si ses amortisseurs arrières hors d’usage ne
l’avaient pas contraint à l’abandon dans le 2nde parie de la course.
Joël était alors 3ème et pouvait terminer à cette place sans risque
d’être rejoint. Il aurait alors remporté l’épreuve mais, ayant à courir le
Grand Prix de Hollande tout prochainement, il a préféré stopper plutôt que de
prendre les risques résultant d’une machine moins normalement contrôlable,
d’autant que la piste était très dure et caillouteuse.
Weil s’est donc imposé au classement général, mais
son jeune compatriote Maisch a magnifiquement conquis la 2ème place
en accumulant les actions audacieuses. Quant à Vic Eastwood, 3ème,
sur une nouvelle AJS d’usine, il a affiché d’excellents moyens. Chez les
Français, Jallat a été le meilleur à la 9ème place. N’oublions pas
que la 1ère épreuve du championnat de France Inter en 500 et
l’accident survenu à Michel Combes à la fin du mois dernier avaient privé les
organisateurs de la possibilité de présenter nos meilleurs coureurs.
A l’issue de cette très jolie course solo qui a
fait courir les spectateurs en tous points de la piste, le team anglais a été
déclaré vainqueur par équipe, Andy Lee et Dave Nicoll ayant bien soutenu
Eastwood dans chacune des 3 manches.
Source et photos : Moto Revue n°2076/ RCD