Franck Lucas

    Pilote Français 09/08/2013

    Champion de France National 500 en 1966

    Rédacteur : L'archiviste

    Motocross History : De quand datent vos débuts ?

    C’était en 1951, j’avais 18 ans. J’ai commencé à rouler dans une attraction qui s’appelait : le mur Australien !
    C’était une cuve à l’intérieur de laquelle on tournait (vélo, moto).
    J’étais cycliste au départ, puis j’ai appris la moto. Nous tournions avec des
    Monet-Goyon. J’étais employé dans ce
    spectacle puis je me suis associé avec le patron. Un jour nous étions à Albi
    pour une fête foraine et il y avait une course de motocross. C’est là que la
    passion est venue. J’ai acheté une moto (une Royal Enfield 350) et j’ai pris
    une licence. Après j’ai acheté une 500 cc



    Quelle fut
    votre 1ère course ?

    Ma 1ère course fut à Château du Loir en 1958. C’était pour les qualifications du
    Championnat de France, mais je me suis fait éliminer.



    Vous marquez 2 pts au GP d’Espagne en 1962, quel effet cela vous a procuré de scorer
    en Championnat du Monde

    Je termine
    effectivement 5ème devant des
    grand noms : Hallman, Valek, Pilar, Erola, Betzelbacher, Cizek, Petterson,
    Specht. Puis je termine 14ème en Suisse, 9ème (2ème français) au Grand Prix de
    France à St Quentin et 14ème en suède



    Avez-vous effectué une saison complète de Grand Prix ?

    Non car la Fédération ne nous aidait pas et il n’y avait pas de prime en Grand Prix. Par
    contre en cross inter, oui. C’est ce qui nous permettait de nous en sortir.



    Quels ont
    été vos plus lointains déplacements et comment étiez-vous organisé

    Suède et URSS (dont en Lettonie et Estonie).

    Je
    me débrouillais tout seul à mes frais avec ma remorque. Sauf en URSS, un voyage organisé par RC.Delfosse et la
    Fédération Soviétique.Ce fut une épopée ! Nous aurions du courir à
    Leningrad, mais nous sommes arrivés le lendemain à cause du retard pris en Allemagne
    de l’Est à cause des visas ! A Tallin, j’avais roulé 5 tours puis ma
    commande de gaz s’était bloquée. J’ai abandonné. A Riga, 250 000 spectateurs
    étaient attendus !! J’étais tombé malade quelques jours avant et n’étais
    pas vraiment en forme sur ce difficile circuit : 2km de dunes, virages et
    obstacles. Pendant la course, j’étais sans forces, ma moto pesait une tonne, je
    chutai s 3 fois par tour. J’abandonnai encore. Mais le voyage fut fabuleux !



    Quelle est
    votre meilleure course ?

    Je dirais
    plutôt meilleur souvenir. Un cross inter à San Sebastian en Espagne. Je l’ai
    gagné. Il n’y avait pas forcément de grosses vedettes mais de bons inters, notamment
    les pilotes espagnols Bulto, Sanchez et Soler. J’ai remporté les deux manches. Sur
    le podium, à entendre la Marseillaise, j’avais les larmes aux yeux. Et puis
    autre bon souvenir la course de Tarare en 1966 qui m’a amené le titre !



    Aviez-vous
    un circuit préféré ?

    J’aimais bien
    les circuits du sud ouest, rapides. Mais aussi deux en Normandie Thomer et
    Tribehou. D’ailleurs j’y ai noyé le moteur de ma 500 Triumph une année. Il y
    avait eu des trombes d’eau et une flaque a eu raison de mon moteur !




    Etiez-vous
    professionnel ?

    Non pas
    vraiment, je travaillais au garage de mon beau-père. Mais j’avais quand même
    quelques latitudes ! Quand il y avait des courses, je partais le vendredi
    et revenais le lundi.



    Quel
    métier exerciez-vous ?

    je
    travaillais au garage de mon beau-père, puis j’en suis devenu propriétaire. En
    1960 j’ai rencontré Mr Bulto de chez Bultaco et je suis devenu importateur. Au
    début il ne s’en vendait pas beaucoup mais en 1976, j’en vendais jusqu’à
    3000




  • (Franck Lucas touche Ă  tout : motociste, pilote vitesse, trial, aventurier de l'extrĂŞme)


  • Que vous a
    procuré le titre de 1966 ?

    Ca fait
    plaisir. Même si c’est un titre national, cela reste un aboutissement d’une
    saison. Au début il y a les éliminatoires, les sélections. Il y avait beaucoup
    de pilotes au départ, puis nous étions 20 pour le championnat. C’est une belle
    prouesse. Mais je n’ai pas eu plus de notoriété que cela. Ce fut un sentiment personnel agréable. Par contre
    sur le plan commercial, cela a été un plus.


    Était-ce une belle époque ?

    Ah oui, ah
    oui, c’était une époque fantastique. On pouvait entreprendre. La trentaine,
    c’est la meilleure période !


    Que
    faisait Serge Bacou avec vous ?

    Il
    s’occupait des importations. C’était quelqu’un d’intéressant, d’intelligent. Il
    aimait bien roulé en Espagne, il y allait souvent. Avec Jacky Porte, ils ont
    sonné le glas des 4 Temps. Serge était officiel Bultaco, il a battu Nicoll et
    Lee !
    Qu’est ce
    que l’écurie « Tigre » ?

    C’est un
    team que j’avais crée aves les frères Portal en 1966. On a eu deux titres quand
    même ! Denis Portal en 250 avec la Bultaco et moi en 500 avec la Métisse.


    F.Lucas avec son aimable autorisation.

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