Grand Prix France 1960 500cc (2/4)

    Grand Prix France 30/01/2014

    Suite de la présentation

    Rédacteur : L'archiviste



    Notre
    pays, dans cette épreuve du Championnat du Monde où il pouvait espérer à bon
    droit réaliser une appréciable performance puisqu’elle se court « at home »
    n’a guère de chance. N’apprend-on pas que Jean Hazianis, au mieux de sa forme,
    s’est sérieusement blessé le weekend end précédent (déchirure musculaire
    importante à l’épaule) et que, bien qu’il soit présent, il ne pourra partir,
    le médecin le lui ayant interdit !





    Reste
    donc (et cela, heureusement est solide) nos Bertrand Delpeyrat, René et Robert
    Klym, Chuchart, des hommes qui ont fait plus d’une fois la preuve de leur
    talent, mais dont les deux premiers seuls sont à nos yeux des coureurs de
    Grands Prix. Et c’est pourquoi nous regrettons infiniment l’absence de l’ainé
    des Ledormeur, la blessure de P’tit Jean. D’autant que nos adversaires ont nom
    Archer, Burton, les frères Rickman, Smith pour les Anglais Baeten, De Soethe,
    Jansen, Scaillet, Donnay, Vanderbecken pour les Belges. Lundin, Tibblin,
    Nilsson, Gustavsson, Lundell côté Suédois, Clynk et les deux frères Dirks chez
    les Hollandais, sans compter quelques Suisses, Autrichiens, Allemands et autres
    Finlandais qui, dans cette aventure, n’ont d’autre rôle que de porter à 30 le
    nombre de partants.





    C’est
    selon le temps qu’il aura réalisé durant l’entrainement officiel du dimanche
    matin que se placeront les coureurs sur la ligne de départ, le choix de leur
    position leur étant laissé libre. L’on voit ainsi se ranger, à 14h30 et un par
    un à l’appel de Landureau, Don Rickman qui va au centre, Nilsson, Tibblin,
    Derek Rickman, Jansen, Lundin, Lundell, Archer, Burton, etc…lesquels pour la
    plupart s’installent vers le milieu de la ligne comme aussi Delpeyrat, 12e
    meilleur temps aux essais. Chuchart va à la corde, Robert Klym prend l’extérieur,
    Bertrand choisit entre la corde et le centre …comme quoi des gouts et desc
    couleurs il en faut pour tout le monde !





    En
    ce qui nous concerne, nous n’aimons pas que l’on chronomètre les temps aux
    essais (en cross cela n’a aucun sens) et nous préférons que les places sur la
    ligne de départ soient tirées au sort. Cependant le représentant de la Belgique au jury
    international, M.Dillew, seul à revendiquer le système employé à Vesoul, a
    obtenu gain de cause car les autres représentants des pays engagés ont laissé
    les organisateurs faire comme ils l’entendaient…et ils avaient opté, eux, pour
    le chronomètre et le libre choix des places en fonction des temps.





    Outre
    M.Dillew, siégeaient au jury M.Taylor, représentant comme vous le savez la Grande-Bretagne
    alors que Ron Baines, le manager du team international anglais était présent au
    parc.





    La France avait pour support
    M.Guenix, que vous connaissez bien aussi et pour qui ce rôle de juré dans les
    Grands Prix n’est pas nouveau. De plus la FFM était à Vesoul et en nombre : MM.Seery
    et Bouvet, M.Thibault (de la commission de cross), la représentaient et à défaut
    de M.Violet (pourtant annoncé sur les programmes) et deM.Druet, qui devait être
    le directeur de la course et que les faux départs de la première manche, le départ
    hasardeux de la seconde manche nous firent personnellement bien
    regretter !





    Enfin,
    et cela a été bien sympathique à tous, Gilbert Brassine avec son oncle Marcel,
    sa jeune femme et son solide et dynamique jeune héritier ont passé le samedi et
    le dimanche avec ceux dont ils partagèrent l’existence bohémienne, au hasard
    des circuits, jusqu'à l’année dernière.





    Venons-en
    à l’épreuve.





    Le
    circuit de Vesoul, sis sur une hauteur, dans un cadre champêtre aimablement vallonné,
    est d’un caractère heureusement varié, alliant la prairie, les passages en sous-bois
    et les évolutions à l’intérieur d’une carrière qui fournit aux coureurs
    l’occasion d’effectuer de beaux sauts que le public, massé à cet endroit sur
    des gradins naturels peut suivre dans leur ensemble.





    Comme
    dans toutes les carrières, il y à cet endroit un sérieux entassement de
    pierraille que les roues projettent au passage…ce qui d’aventure peut faire
    mal ! (nous en savons quelque chose depuis cette course !).





    A
    ceci près, c’est donc d’un beau, d’un vrai circuit de cross qu’il s’agit,
    pourvu d’une bonne ligne droite de départ laquelle, prolongée par une large
    courbe en montée sur un sol herbu, permet aisément à de nombreux pilotes de se départager
    sans risque.





    Des
    passerelles permettent aux spectateurs de se rendre facilement d’un endroit à
    un autre de la piste, élargie sur tout son développement à l’occasion du Grand Prix. De vastes tribunes
    abritent les officiels, la presse, les invités d’honneur, un restaurant est
    aménagé sur le terrain même (il a servi un excellent menu, chaud, à un prix extrêmement
    raisonnable et avec la plus grande diligence ; aussi a-t-il fait des
    affaires d’or).





    Un
    starting-gate est disposé à la hauteur de la ligne de départ. C’est un système à
    commande électromagnétique qui le déclenche et cet appareil se montrera d’un
    fonctionnement très sûr.





    L’ensemble
    du circuit de Frotey-les-Vesoul est plaisant à découvrir, le soleil faisant
    ressortir sa décoration, très soignée tout au long de la ligne droite qui en
    est un peu le cœur.





    Des
    le matin, d’innombrables véhicules sont canalises vers les vastes parkings par
    un service d’ordre de gendarmerie qui s’acquittera de sa tache avec une
    efficace courtoisie. Il faudra même utiliser la piste de l’aérodrome voisin du
    parc des concurrents pour loger les voitures arrivées en dernier et c’est assez
    dire l’affluence qui se presse autour des barrières à l’instant où Landureau commença
    à appeler les partants engagés dans le Grand Prix de France.





    Passant
    derrière la tribune officielle pour nous rendre au parc des concurrents (tres
    bien gardé par des commissaires qui, à tous les postes qu’ils occupent,
    effectueront leur tache irréprochablement), nous remarquons l’important
    dispositif de lutte contre l’incendie installé par les pompiers de Vesoul, qui
    ont même apporté avec eux un groupe électrogène.





    Cette
    initiative sera payante…mais pas du point de vue auquel vous pourriez songer
    car il n’y eut aucun incendie au cours de cette journée sportive. Seulement, le
    groupe alimentant l’installation de sonorisation considérable mis en place par
    Landureau (qui n’a pas la possibilité de recourir au courant électrique distribué
    par l’EDF car celui-ci n’arrive pas jusqu’au terrain) est tombé en panne et
    notre sympathique speaker a été bien content de pouvoir recourir au matériel
    des pompiers pour remplacer celui du MC Haut-Saônois.





    Au
    parc des coureurs règne l’ambiance internationale des grands tournées et le
    beau temps fait fleurir les tenues hétéroclites bariolées, par où la gent
    crossman affirme usuellement son amour de la fantaisie.





    Tout
    le monde est là, en ce qui concerne les grands champions, sauf toutes fois
    Johnny Draper côté anglais et Gunnar Johansson chez les Suédois.





    Telles
    qu’elles sont constituées les équipes ont l’air solide, y compris la notre dans
    laquelle se fait sentir néanmoins l’absence (totalement incompréhensible et
    inadmissible) de Gérard Ledormeur dont nous voulons croire qu’une autre raison
    qu’un contrat de village à honorer l’a retenu loin de Vesoul.





    Tout
    ce monde sportif se retrouvait bien sûr au bord de la ligne droite quand
    Landureau en pleine forme, se mit à l’œuvre, réalisant une performance
    dont nous ne l’aurions jamais cru capable, en dépit de l’estime que nous avons
    pour sa grande compétence : appeler individuellement 30 coureurs, les
    faire choisir la place de leur moto sur la ligne de départ, les placer en arrière
    ensuite, pour la présentation, effectuer celle-ci, passer les hymnes nationaux
    pour conclure et tout cela en 35 minutes, chrono en main ! Vous non plus
    vous ne l’auriez pas cru si, comme nous, nous ne l’aviez vu !





    "Times New Roman";mso-bidi-font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:
    FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:AR-SA">Le préfet de Haute Saône,
    le Conseiller Général serrent la dernière main (sur le terrain car, dans la soirée,
    ils réserveront tout leur temps aux officiels, présidant remise des prix et
    diner et témoignant ainsi d’une sportivité que le préfet expliquera en se référant à la 350 BSA qu’il conduisit avec amour dans sa jeunesse).



    Source
    et photo moto revue n°1493 / RCD

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