Ce week-end, c'est Motocross des Nations, alors, nous avons posé la question a plusieurs acteurs de cette épreuve historique : que cela représente-t-il pour vous ?
Gunnar Johansson (Vainqueur du Motocross des Nations en 1961 et 1962) :" Le Motocross des Nations ne signifiait rien de spécial pour moi. Mon meilleur souvenir est en Suisse a Wholen, lors du Motocross des Nations en 1962. Nous avions franchi la ligne d'arrivée tous les quatre ensemble ! Il y avait Rolf Tibblin, Ove Lundell, Bill Nilsson et moi. Nous avons tous été crédité du même temps ! "
Vaclav Kovar (15ème du Motocross des Nations en 2018 et 2023) :" Etre sélectionné pour le Motocross des Nations est le meilleur niveau qu'un coureur puisse atteindre ! J'ai deux bons souvenirs : Red Bud, parce que c'était un rêve de courir aux Etats-Unis, même si je n'ai pas pu sauter le "La Rocco's leap" car c'était boueux et Ernée car l'ambiance avec les fans a rendu ce moment inoubliable ! "
Domantas Jazdauskas (22ème du du Motocross des Nations en 2022 et 2023) :" La course de qualifications était super ! J'ai pris un très bon départ et j'étais en 9ème position pendant les premiers tours, mais ensuite j'ai commencé a faire des erreurs, j'ai chuté et j'ai terminé en 18ème position, ce qui est assez satisfaisant et ne fait que me motiver a aller plus vite ! La finale B a été difficile car j'ai pris un mauvais départ et j'ai eu du mal a trouver un bon rythme."
Jorgen Nilsson (2ème de la coupe des Nations en 1982, du Trophée des Nations en 1984 et 3ème du Motocross des Nations en 1993) :" Le MXDN est un événement tellement cool lorsque toutes les nations se rencontrent et que les pilotes européens et américains courent ensemble. Il y a beaucoup de prestige et chaque pilote veut gagner car c'est la plus grande course de l'année. J'ai été sélectionné trois fois dans l'équipe suédoise et j'ai été vraiment honoré de représenter mon pays, la Suède. En 1983, la Suède a terminé 4ème en Tchécoslovaquie pour le Trophée, en 1984, nous avons obtenu la 2ème place en Suède, encore pour le Trophée et en 1993 a Schwanenstadt en Autriche, nous avons terminé 3ème derrière les Etats-Unis et la Belgique. Je me suis classé 2 et 2 en 500cc. C'est un très bon souvenir. J'ai pu être en tête dès le départ et j'ai tenu cette place jusqu'a deux tours de la fin lorsque le pilote américain m'a dépassé. J'ai été choisi deux autres années, mais je me suis blessé la semaine précédente. Je me suis toujours donné a 100% lors de ces courses et je pense que mes coéquipiers l'ont fait aussi. 1993 est la dernière fois que la Suède a terminé dans le top 3, lors des 30 dernières années. Je suis très fier de ce que mes coéquipiers et moi même avons fait ce jour-la a Schwanenstadt, il y a 31 ans !! "
René Dugas (4ème du Motocross des Nations en 1965) :" Je peux te dire un truc, quand j'étais avec les pilotes nationaux habituels, on se voyait assez souvent, je faisais ma course. Je ne fonce pas avec le fusil pour être patriote a ce degré. Mais quand je suis dans une course comme celle-la, quand il y a la sélection et que tu me donnes la chance de défendre mes couleurs, alors la, la, je m'implique de façon personnelle. Le terrain de Namur était long, et bien, je l'ai parcouru deux fois et pendant la nuit, je me suis remémoré où j'étais passé, j'avais repéré les passages, je me suis dit tout le monde va passer la, ça va se détriorer, quel passage sera différent. Je me suis dit, apprends toi ça bien et avec des combines comme ça, j'ai terminé premier français. Je me souviens de Marcel Seery, qui était sur le bord de la piste comme un spectateur, il te faisait avancer ou te calmer s'il y avait la place. Je n'avais aucune notion de cette comptabilité. C'est au dernier moment que j'ai su que j'avais fini premier français. Je me faisais mon train tout seul. Et j'aimais bien l'esplanade car on pouvait se permettre de faire du contre-braquage comme en grass-track. J'ai toujours adoré ça. A cet endroit-la, je me faisais le luxe et ça plaisait a tout le monde, même a Marcel Seery qui me faisait signe d'y aller ! J'étais a l'aise, c'était mon dada les endroits plats. J'avais la BSA Goldstar, je devais encore avoir la moto a Violette qui devait peser 170 kg, une fois qu'elle était renforcée de partout. Une moto lourde comme ça, c'est plus facile pour arriver a se cramponner au sol, si tu te disposes bien comme il faut sur la moto, avec le contre-braquage. Elle adhère plus qu'une machine légre. Ca ma beaucoup aidé, je le reconnais. Et il y avait un article qui cassait du sucre sur le dos de Guy Bertrand, qui était champion de France, mais qui avait terminé derrière moi. C'est Paul Sperat-Czar qui m'avait annoncé la sélection. J'y étais allé tout seul et j'étais passé par chez Michel Desbois qui habitait dans l'Aisne. J'y étais avec ma camionette 203 modifiée c'était l'avant-garde du camping car. Il y avait tout ce que tu voulais : un ventilateur, des petites photos, des machins de ci, des machins de la. "
Mickaël Pichon (2ème du Motocross des Nations en 2005, 3ème du Motocross des Nations en 2004) :" C'est l'occasion de réunir les meilleurs pilotes et de se battre face aux meilleurs pilotes du monde. Les meilleures équipes envoient leurs meilleurs pilotes. Je ne l'ai pas fait beaucoup de fois, parce que je n'ai pas toujours eu l'occasion, j'ai parfois été blessé ou autre. C'était quelque chose d'assez fort. Des pilotes l'ont fait beaucoup de fois, ils ont eu la chance de le faire plein de fois. Je n'ai pas eu la chance de le faire énormément de fois, mais par contre quand je l'ai fait, je me suis régalé. Rouler pour son pays, c'est quelque chose d'assez énorme. J'ai fait podium a chaque fois sauf une fois on n'a pas fait terrible dans la boue, a Foxhill. Pour moi, la course d'Ernée en 2005, c'est la plus belle, on a fini second, c'était a Ernée, il y avait énormément de spectateurs, il y avait une grosse équipe américaine. A chaque fois cela a toujours été de bons souvenirs. Je ne suis pas toujours "esprit d'équipe", comme aujourd'hui, ils le sont, mais je pars du principe que les tops pilotes, habituellement ils donnent toujours le meilleur d'eux mêmes, ils n'ont pas forcément besoin de cet esprit d'équipe comme on peut le voir et des fois qu'ils nous veulent nous faire croire, mais c'est quelque chose je j'appréciais, que j'aimais bien faire. Si j'avais pu le faire plus de fois, cela m'aurait plu. Le Motocross des Nations, c'est aussi l'une des plus belles courses de l'année. La sélection se faisait en fonction de notre saison, de nos résultats, ils nous posaient la question. Il fallait que tout soit réuni, car on pouvait être en fin de contrat, on pouvait avoir eu une mauvaise saison, ou une blessure. Il faut aussi que l'on montre a la Fédération et c'est logique, que l'on est vraiment motivé pour le faire. Si on leur dit que l'on n'a pas encore signé notre guidon pour l'an prochain, que l'on a un problème au genou, un problème ceci, un problème cela, cela ne convient pas a la Fédération et c'est carrément normal. Ce qu'elle veut c'est un pilote qui soit en bonne condition et surtout qui a envie de le faire et qu'il n'y est rien qui le prive d'être a 110%. Donc ma sélection a été le fruit de discussion. En général, la Fédération n'a pas trois pilotes sous la main, mais beaucoup plus et aprs elle fait son choix. Aujourd'hui, elle a encore plus de pilotes qu'avant. Elle faisait la démarche vers les meilleurs pilotes de la saison, puis elle fait son choix en fonction de ce que leur disent les pilotes. En 2005, on l'avait fait avec S.Tortelli et D.Vuillemin, on était les meilleurs pilotes du moment, on était tous les trois disposés a les faire. C'est vrai que c'était a Ernée, le fait de les faire en France, c'était encore plus motivant. Le sélectionneur nous en parlait très longtemps a l'avance. Olivier Robert venait nous voir et nous demandait : "Est-ce que tu n'auras pas de contrainte particulière, est-ce que tu seras encore sous contrat avec Suz' ? " Parfois le team n'était pas demandeur, même si en général il était partant, mais des fois, si on était en fin de contrat ou si ça c'était pas bien passé, il fallait se débrouiller. Personnellement, ca n'a pas été le cas. Quand j'étais aux US, cela a été un petit peu compliqué pour s'organiser quand c'était a Foxhill. A Lierop c'était sur la Honda. Le pire c'est que je ne l'ai pas fait pendant mes grandes années Suzuki. A Lierop, on avait fini troisième, on avait très bien roulé, personne ne nous attendait avec Sébastien Pourcel et Antoine Meo. On avait bien cartonné. J'ai fait deux podiums, c'est plutôt bien. Je ne les ai pas gagnées, je n'ai pas eu la chance de faire comme tous les pilotes depuis pas mal d'années. C'est vrai que depuis quelques années, la France a les moyen d'aligner des pilotes vraiment pour jouer la gagne. A Ernée, on avait les pilotes pour jouer la gagne, mais en face de nous il y avait aussi une équipe américaine, avec R.Carmichael, qui n'était pas facile a battre. Ernée, ça reste mon plus beau souvenir. On m'en parle encore très régulièrement. Le samedi j'avais fait une belle qualif' avec une belle bagarre avec Carmichael et puis l'ambiance a Ernée...C'était déja comme cela en 2015, en 2023. Il y a eu de belles Nations a St Jean aussi. Je ne les ai pas faites. On a la chance en France d'avoir des circuits entre Ernée et St Jean qui offre vraiment un public proche de nous, qui voit quasiment tout a 100%, avec une ambiance de dingue. Ernée, on ne peut pas faire mieux au niveau de l'ambiance. Mes autres Nations, a Foxhill, c'était l'apocalypse, avec un temps pourri, c'était compliqué, on n'avait pas été terrible parce que l'on avait tous raté une manche, c'était la loterie. A Lierop, l'ambiance, ce n'était pas celle d'un circuit ou les spectateurs sont proches des pilotes. C'était en Hollande, il y avait du public français certainement, mais pas comme a Ernée où on a carrément 80-90% du public acquis a notre cause. Et avec des pilotes comme DV et S.Tortelli, évdemment, on avait tout le monde derrière nous. Et puis, je crois bien que c'était les premières Nations a Ernée et cela avait bien fonctionné et on le voit bien depuis a chaque fois, la réussite que c'est. "
Kevin Horgmo (13ème du Motocross des Nations en 2022 et 37 ème du Motocross des Nations en 2023) : "C'est vraiment un événement spécial car il est agréable de représenter son pays. La Norvège n'est pas une grande nation de moto. Nous avons quatre forts coureurs et quand nous avons une bonne année, c'est cool que nous puissions y aller tous ensemble et d'essayer de faire un bon résultat pour notre pays. Et de montrer que nous sommes capables de lutter contre des nations comme la France qui est si imposante avec ses nombreux pilotes. Le Motocross des Nations, c'est très spécial et c'est toujours une belle atmosphère. Vous voyez beaucoup de coureurs qui ne roulent pas en temps normal en Europe ou qui sont en Amérique. C'est un événement cool et un peu différent de tout le reste. Parmi mes souvenirs, bien sûr, le voyage et être en Amérique était vraiment cool, c'est un pays que j'aime beaucoup. J'ai beaucoup lutté a Red Bud, mais c'était la pression pour cet événement spécial. Rouler aux Etats- Unis sur des pistes sur lesquelles nous ne roulons pas, c'était cool a faire. Ernée était une meilleure course pour moi."
Philippe Lecomte (Président du MC Ernée, organisateur du Motocross des Nations en 2005, 2015 et 2023) : " Oh la ! Cela représente déja un gros week-end avec un mélange de beaucoup de sensations, entre la joie, le stress, la peur. C'est un week-end où il y a énormément de pression. Cela reste, pour moi, l'épreuve la plus prestigieuse de motocross au monde. Le plus beau souvenir des trois, je retiendrais 2023, parce que 2005, c'est la première, ça reste marqué, 2015 , c'était aussi une belle ambiance, la victoire de l'Equipe de France. 2023, on a passé un cap, en terme d'intensité, de présence de public, puisque l'on a battu les deux pécédentes éditions. Après 2023, c'est la plus récente, donc c'est facile a dire, en tout cas c'est la plus aboutie en terme d'organisation et de fréquentation.
Karlis-Arlberts Reisulis (11ème et 12ème du Motocross des Nations en 2022 et 2023) : " C'était incroyable de courir pour mon pays, surtout avec une grande foule de supporters ! C'était une expérience vraiment incroyable pour moi et je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait ! J'ai vraiment été heureux de pouvoir représenter mon pays et j'espère pouvoir recommencer. En 2023, je voulais juste prendre de l'expérience et terminer les courses. "
Yves Demaria (Vainqueur du Motocross des Nations en 2001) : " Le Motocross des Nations, c'est la fin de saison, donc forcément c'est la récompense d'une belle saison sportive parce que lorsque l'on est sélectionné cela veut dire que l'on a fait une belle saison. C'est un événement exceptionnel, en terme de retombée parce qu'il y a énormément de monde C'est l'événement de l'année, donc c'est toujours un plaisir d'y participer. J'ai eu la chance d'y participer plusieurs fois et de la gagner cette coupe, donc, forcément mon meilleur souvenir, c'est de l'avoir gagnée en 2001. En plus la France ne l'avait jamais gagné, donc je suis fier d'avoir remporté les Nations 2001 pour la France, parce que c'était la première fois. "
Nicolas Aubin 2ème du Motocross des Nations en 2007 et 2008) :" C'est la seule course où tu représentes autre chose que toi même et ton team, donc, c'est une fierté parce que tu représentes ton pays. Donc ce sont des valeurs qui te tiennent a coeur forcément, je pense. C'est exceptionnel, c'est une fois dans l'année. La pression n'est pas la même, Tu récupères tous les fans qui ne sont pas forcément fans de toi en cours d'année et qui sont français et qui veulent du résultat, donc tu as des gens en plus qui vont te supporter, donc ça met un peu de pression. C'est ça qui fait que la course est quand même un peu particulière. Mon meilleur souvenir, c'est peut-tre le premier car j'étais un peu plus excité, c'éait aux US, hors du continent européen, donc c'était peut-tre un peu plus sympa sur le papier, mais je me suis régalé les deux fois où j'y suis allé, avec les éuipes, c'était des mecs en plus avec qui je m'entendais très bien, c'était assez cool déja ! "
Valentin Guillod (6ème du Motocross des Nations en 2023) : "C'est une fierté de repréenter son pays au plus grand événement de motocross du monde, donc ça fait vraiment plaisir. En 2023, c'était la douzième fois que je représentais la Suisse, surtout en plus quand il y a une ambiance comme cela a Ernée, c'était incroyable. Mon meilleur souvenir ? L'année dernière, ma première manche, c'était la deuxième de la journée où je fais le holeshot, aprs je suis deuxième, malheureusement je fais une petite faute, je tombe, mais c'était top de pouvoir partir en tête. Après, je n'ai pas été super content de mon week-end mais c'était un joli week-end et surtout c'était l'ambiance qui était incroyable. Même sur la moto, on entend le public, c'était fou. C'est suur que les français, c'est comme au foot, ils avaient le douzième homme. C'était top ! "
Antoine Meo (2ème du du Motocross des Nations en 2005) :" J'ai eu la chance de faire cette course une fois, donc forcément c'est la satisfaction d'une saison et en plus c'est un honneur de pouvoir porter les couleurs de son pays et d'essayer de les défendre le mieux possible. Mon unique participation est a Lierop en 2005. M.Pichon, S.Pourcel et moi, ce n'était pas la meilleure équipe sur le papier. Comme c'était a Lierop, forcément vu les conditions, beaucoup de pilotes ont refusé d'y aller. A la grande surprise générale, on a fait podium ! Je pense que cela nous a apporté un esprit d'équipe parce qu'on n'est pas habitué a cela dans notre sport et Mickael avait été relativement pédagogue et nous avait aidé sur pas mal de petits points où moi, je pêchais beaucoup a l'époque et ca m'avait pas mal aidé dans mon expérience. "
Benoit Paturel (Vainqueur du Motocross des Nations en 2016) :" Ca représente tout. C'est un rêve de gosse déja. Représenter son pays dans tout sport confondu, tout sportif veut le faire. Le Motocross des Nations, ça reste la course majeure dans l'année avec les trois meilleurs pilotes de chaque pays. Forcément on est un pays relevé, on est donc heureux, quand quand on fait partie de la sélection. C'est un grand souvenir, j'avais enchainé le podium du mondial et la semaine d'après le Motocross des Nations. Quand on est jeune, quand on a 21-22 ans, on ne se rend pas forcément compte que ces moments sont rares dans la vie. Ca reste de supers souvenirs, c'est gravé a jamais. En première manche, je n'avais pas très très bien roulé, 14, et en deuxième manche, je passe un Suédois (ndl'a : F.Noren) dans le dernier tour, comme Romain qui avait passé Searle dans le dernier tour de sa manche. Ce dépassement a fait aussi, que cela a donné le point de la victoire. Je termine 10 avec la 250, donc c'était top. Vraiment de super souvenirs. Lors de la manche finale, j'étais dans les pitlane a les encourager et puis on a tous couru et après c'était la fête. Que des bons souvenirs. Je garde aussi un bon souvenir a Mantova, même si ce fut une année spéciale avec la Covid, j'avais bien roulé, deux manches 9 et 11, Tom avait cassé sa moto et Mathys était tombé. Sans cela on était bien. En 2017, je devais faire aussi cette course, mais je m'étais blessé en fin de championnat du monde en manquant les trois derniers Grand Prix et les Nations. "
Miroslav Lisy (Membre de l'équipe tchèque lors du Trophée des Nations en 1966) :" Etre sélectionné dans l'équipe nationale est un grand honneur. Je me souviens que la sélection était réalisée par les officiels de Svazarm (Union pour la coopération avec l'Armée). Il y avait des courses de sélection et a partir des résultats, le choix était décidé. Je n'ai eu qu'une participation lors du Trophée des Nations en Angleterre en 1966, mais je ne termine pas les manches. Mes grands yeux étaient rivéts sur les pilotes étrangers et l'environnement occidental. Les officiels nous avaient autorisés a dépenser l'argent des indemnités journalières au centre commercial puis il fallait se dépêcher de rentrer chez vous ! "
Clément Tumoine (Mécanicien de Yannig Kervella lors du Motocross et du Trophée des Nations en 1984) :" C'est un super challenge, c'est beau, tu as les meilleurs pilotes sur la planète, on arrive a réunir un paquet de bons pilotes, les bons pilotes du 500, du 250 mondialement connus, tu as de la grosse pointure. Cela permet de voir où tu es, par rapport a l'Equipe de France, cela permet de te situer, de voir si tu es dans la bonne cour ou dans la petite cour. Côté souvenirs, j'en ai plein, je connaissais des pilotes américains, dont Magoo Chandler avec qui j'étais pote, il venait souvent me voir sous le auvent et on discutait, c'était un super mec. Je suis allé en Finlande et en Suède en 1984, et comme je te l'ai dit, on était dans la grande cour, on était avec les grands. Quand tu vas au Motocross des Nations ou au Trophée des Nations, tu es tout petit dans ta culotte, parce que tu n'as pas le droit a l'erreur. Tu bosses, tu es la pour bosser, pour que Yannig aie une bonne moto, qu'il puisse faire une bonne performance avec une moto qui tienne la marée. Pour un mécanicien, c'est du stress, c'est un week-end de stress. Nous étions arrivés en premier en Finlande pour le Motocross des Nations, il y avait Jacky, Jean-Jacques, Yannig et Dominique Hamard. A l'époque les américains étaient devant, il y avait les Belges, les Italiens, les Finlandais, on devait tre cinquième ou sixième nation. Ce fut un beau périple. J'avais réuni tout le monde, parce que j'étais ami avec JJKK , un pilote inter finlandais quand je roulais aussi. Et on avait fait un campement chez lui. Sur le bateau, il y avait l'équipe Audi Quattro de rallye et j'avais sympathisé avec Etienne Chappaz qui était l'ostéopathe de l'équipe. Je lui avais demandé s'il pouvait nous retrouver a Helsinki chez mon ami, pour passer tout le monde a la moulinette ! Il était venu et Jacky, Yannig y étaient passés, moi y compris. C'était sympa, une personne vraiment chic. Ce fut un bon souvenir. "
Magnus Nyberg (2ème du Trophée des Nations en 1977) : " Je me souviens qu'en 1977, nous avions une très bonne équipe : Hakan Andersson, Hakan Carlqvist et Thorleif Hansen. Nous avions ramené une médaille d'argent. En 1981, a Lommel, c'était vraiment difficile, avec un circuit dur, sablonneux et des bosses ! Je revois André Vromans, un grand spécialiste de sable. Il habitait a côté du circuit, peut-être était-ce une raison pour laquelle il était bon sur cette piste. Mon ami Lars Isaksson, était son mécanicien. Nous, les Suédois, nous n'avions aucune chance ! Et puis, les Américains, c'étaient des pilotes extraordinaires ! Ils sont venus en Europe avec un nouveau style de pilotage !
Kevin François (Photographe) : " Cela fait très peu de temps, que je fais le championnat du monde de motocross en tant que photographe, nous avons commencé l'année dernière avec ma collègue et Ernée était mon premier Motocross des Nations en tant que spectateur et qu'inside comme photographe. Pour moi, c'est comme si c'était la coupe du monde de football, c'est un passage de l'année qui est très important que ce soit pour nous, pour les nations, pour les équipes. C'est vraiment très intéressant, c'est vraiment différent de tout ce que l'on peut avoir en compétition aujourd'hui aux Etats-Unis, en France ou a l'étranger. Si je devais ne retenir qu'un souvenir, je dirais que c'est le dimanche matin des Nations, il devait être a peu près 10 heures, je suis sur la piste a ce moment, tout en haut et je vois vraiment ce peuple, je vois un mur de personnes, vraiment tous ensemble, qui avaient fait la fête la veille, il y en avait même qui étaient déja un peu bourrés, alors qu'il était a peine dix heures du matin, il y a vraiment cette impression d'unification de toutes les nations, de toutes ces personnes qui font la fête ensemble, qui sont la pour la moto et a un moment donné, il y a la Marseillaise qui commence a être chantée, la j'ai la petite larme, c'est vraiment un super moment. Pour prendre des photos, selon moi le meilleur endroit c'était tout en haut du circuit après la grande montée, on avait vraiment tout ce background, cet arrière plan compltèment flou que l'on peut avoir avec les objectifs, on avait vraiment une impression, un peu comme a Daytona, de ce mur de monde. Selon comment on règle l'appareil, comment on veut des photos, on peut avoir soit tout net, soit travailler sur le flou. Je travaille énormément avec le flou dans mon arrière plan, je le compose en fonction d'où je me pose, d'où je me positionne.
********* P.Haudiquert, ********** D.Riley, *********** J.Hagren, ************ M.Nyberg et ************* K.François.