1954. Dans le verger de Nalinnes, dès le samedi, c'est le grand rassemblement. Les gamins de l'endroit viennent admirer le champion. Ils aident Joël à tracer un circuit, à creuser des trous, à préparer des tremplins.
« le gros problème, c’est l’essence. Tout mon dimanche y passe. Un billet de cent francs est insuffisant »
Lorsqu’il est à bout de ressources…
«Je siphonne les réservoirs des motos remisées au garage pour réparation ou révision dans le garage paternel. »
Et quand cette source-là est tarie…
«Pour 5 francs, je prends un gamin en selle et je fais quelques tours avec lui. Quand j’ai récolté assez d’argent ; j’envoie l’un ou l’autre de mes supporters à la station la plus proche avec un bidon… »
Les samedis après-midi s’allongent ainsi démesurément.
«Je tourne tant qu’il fait clair. En plein été, jusqu’à passé 22 heures… »
Les gendarmes interviennent alors régulièrement :
«Tapage nocturne… »
Source : texte et photo W.Schwilden « Qui êtes-vous Joël Robert ? »